Marie et Isa sur la route: Mercredi 15 août 2018 : Port McNeill

Vanessa, Vincent et Moi, nous sommes levés tôt pour nous rendre au rendez-vous avec le tour operator SeaWolf. Journée avec la nature.

Nous embarquons sur un petit bateau (très rapide) pour nous rendre au delà des îles que nous apercevons depuis la rive. Nous allons au pays des grizzlies.

Notre guide du jour est "amérindienne". En fait on doit dire autochtone (first nation people).

Cette compagnie est 100 % first nation people, c'est un peu pour ça que nous l'avons choisie.

En route nous sommes arrêtés devant une ferme d'élevage de saumons en pleine mer.

Notre guide nous a raconté un de leur combat, les "fish farms" - Fermes d'élevage de saumons.

Il s'agit de compagnies norvégiennes qui ont implanté des fermes partout dans les estuaires où passent les saumons sauvages. Ils avaient demandé aux autochtones où il ne fallait pas s'installer et ils se sont installés exactement là où on sur a dit de ne pas se mettre.

Chaque ferme possèdent 8 piscines qui contiennent 800 000 saumons (6 400 000 saumons par ferme).

Ces saumons sont des saumons d'Atlantique !!!! (mais bien sur, logique).

Pour produire 1 kg de ce saumon, il faut 3 kg de poissons sauvages.

Lorsque les saumons sauvages redescendent des rivières, les petits passent par les mailles des filets de ces piscines et les saumons (d'atlantique ) les mangent.

Sous ces piscines, il y a environ 3 mètres de détritus, poissons morts, déjections de toutes sortes, qui se répandent dans l'estuaire.

La plupart de ces saumons d'élevage sont malades et difformes. Une fois découpés et dans l'emballage de votre supermarché, ça ne se voit pas.

Si les saumons sauvages disparaissent, les mammifères autour aussi (ours, otaries, dauphins, phoques, pygargues ...) ainsi que leur écosystème, puis ... l'Etre humain !

Voilà. La prochaine fois que vous mangerez du saumon, ne prenez surtout pas un saumon norvégien ou de Colombie Britannique et de préférence prenez du saumon sauvage. Et aussi, mangez en moins.

Voilà pour ce moment de guerre écologique.

Après un petit déjeuner sur une île, nous sommes arrivés sur la Terre des Grizzlies.

Juste avant d'arriver, nous nous sommes retrouvés dans un banc de dauphins à flancs blancs du Pacifique. Un moment magique entourés par ces magnifiques créatures.

Une fois à destination, nous avons embarqués dans un bus scolaire recyclé.

Les règles de sécurité étaient les suivantes : on marche en file indienne (lol) sans bruit, un guide devant et un guide en queue (les deux munis de spray au poivre), on écoute ce que nous dit le guide. En cas de rencontre, on se regroupe en boule et les bras en l'air pour paraître plus grands que l'ours. Et on lui parle d'un ton ferme. Bon .... ok !

Nous voilà partis dans le bus. Dès le départ un énorme grizzly sur la route, qui court devant notre véhicule pendant plusieurs minutes.

Une fois sortis du bus, nous avons traversé la rivière sur des barques puis nous avons marché dans la forêt. Arrivé à un spot aimé des ours, nous avons attendu un peu plus d'une heure mais aucun ours ne s'est montrés. Nous sommes alors allés voir à un autre spot plus haut pour attendre aussi une heure. Toujours rien, juste des saumons qui sautaient.

Nous sommes retournés vers le bus en espérant rencontrer un grizzly sur le chemin. Il y avait pourtant beaucoup de crottes et même des nouvelles, mais pas d'ours à l'horizon.

Nous avons mangé dans le bus et avons embarqué sur le bateau (où nous attendait encore des snacks et des boissons).

Nous avons longé les côtes à la recherche d'ours mais toujours pas la queue d'un.

Nos deux guides ne voulaient pas nous laisser sur notre faim alors ils nous ont emmené vers un endroit où nous avons pu admirer des baleines à bosses et des orques. Ce n'était pas prévu dans la sortie mais on ne pouvait pas rester sur un échec.

Nous avons vu 3 orques et 5 baleines à bosses. (désolée pour la qualité des photos, mais ce sont des captures écran de mes vidéos et ils étaient loin)